Comment s’organise la riposte contre le coronavirus au Cameroun ?

Même si le Cameroun a mis en place plusieurs stratégies de prévention et de détection des cas de coronavirus en mars dernier, cela ne suffit pas encore pour lutter contre la pandémie. Il se trouve encore obliger de déployer d’autres approches plus efficaces qui permettent de sensibiliser la population sur les gestes barrières, fournir le nécessaire aux citoyens et donner un coup de main aux professionnels soignants.

L’adoption de quelques stratégies de prévention et de détection des cas de covid-19

Le gouvernement Camerounais a effectivement ordonné la surveillance des passagers en provenance des pays en épidémie ou ayant transités au cours de leur voyage dans un pays en épidémie et il a également installé des dispositifs qui prennent la température corporelle dans différents endroits, notamment dans les magasins et les établissements publics.

Du coup, les personnes qui ont des températures suspectes sont mises à l’écart des autres pour des investigations plus approfondies et si celles-ci risquent de développer la maladie, elles doivent se soumettre à une quarantaine volontaire à domicile pendant 14 jours. Il convient de noter que cette durée correspond à la période d’incubation du virus et un suivi journalier est effectué pour détecter les symptômes évocateurs du covid-19 le plus tôt possible.

Par ailleurs, les Camerounais peuvent, de leur côté, contacter le numéro vert s’ils présentent des signes qui se rapprochent de ceux du coronavirus et après une évaluation à distance, une équipe va se déplacer et des prélèvements d’échantillons respiratoires seront transmis au Centre Pasteur du Cameroun à Yaoundé pour attester s’ils portent le virus ou non.

Mis à part cela, d’autres questions ont également été traitées lors des réunions hebdomadaires du comité interministériel présidé par le Premier Ministre, dont : l’opérationnalisation des centres de prise en charge des cas, la reprise des cours dans les différents ordres d’enseignement, le rapatriement du troisième contingent des Camerounais encore bloqués à l’étranger et l’intensification de la sensibilisation de la population sur les gestes barrières.

La mobilisation du BIR ou Bataillon d’Intervention Rapide

L’autre stratégie de riposte adoptée par le gouvernement Camerounais est la mobilisation du BIR ou Bataillon d’Intervention Rapide. Il s’agit en effet de l’unité d’élite qui veille sur la sécurité de la population et du président, mais il est amené à intervenir durant cette période de crise sanitaire pour assurer une mission à caractère humanitaire.

En mai par exemple, il a distribué des kits hygiéniques à cinq villages de l’arrondissement de Mbotoro afin que les populations de ces derniers puissent respecter les gestes barrières tels que le lavage fréquent des mains avec du savon et de l’eau ou l’utilisation de gels hydro-alcooliques pour la désinfection de celles-ci. Il convient de noter que cette action civilo-militaire est prescrite par le Chef de l’Etat et elle a été réalisée devant d’autres autorités politiques, administratives et religieuses.

Toutefois, il ne s’agit pas de la première mission non-militaire attribuée au BIR. Celui-ci a déjà été mobilisé plusieurs fois pour livrer de la nourriture et du matériel de survie aux citoyens des régions touchées par le terrorisme.

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